Dimanche 17 juillet nous quittons Baños en direction de Puyo pour un petit tour en Amazonie.

Le programme de la « Ruta des cascadas » est alléchant : 61 km, 900 m de dénivelée négative, et des dizaines de cascades se jetant dans le Rio Pastaza ou ses petits affluents.

Malheureusement le soleil nous fera défaut. Sous ce temps gris aux passages pluvieux fréquents, les paysages perdent de leur beauté, et les envies de baignade dans les cascades s’évaporent.

Sur les 20 premiers km, les gorges se transforment en parc d’attraction un peu désuet. Chaque cascade est équipée d’une tyrolienne qui propose aux touristes équatoriens comme internationaux une traversée des gorges, dans une petite télécabine familiale, ou en mode « Superman », GoPro en avant…

La descente est belle. Au fur et à mesure, la végétation change radicalement. Lianes, palmiers de toutes sortes et fougères géantes apparaissent. Une dizaine de kilomètres avant Puyo, un promontoire nous offre la canopée à perte de vue. C’est impressionnant !

De Puyo, nous rejoignons Macas en un jour et demi de route un peu monotone, mais qui donne la mesure de l’immensité de cette forêt que nous ne faisons pourtant qu’effleurer.

Tous les gens que nous croisons portent l’uniforme local : bottes en caoutchouc et machette !

L’étape est ponctuée par une soirée que nous n’oublierons pas au sein d’une famille Shuar (l’ethnie indienne de cette région, aussi appelée Jivaro) à qui nous avons demandé l’hospitalité pour la nuit.

Ana, 9 enfants et 45 petits enfants, nous accueille dans sa maison au bord de la route pour y installer notre tente et passer la nuit en sécurité.

On partagera le dîner avec une vingtaine des membres de la famille qui habitent à proximité et prennent les repas en commun.

Une belle soirée d’échanges telle qu’on les aime en voyage…la famille est très accueillante, curieuse et patiente à l’égard de notre espagnol approximatif.

Ils vivent en lisière de leur forêt, comme de la vie moderne : se nourrissent de leur chasse, cultivent leurs traditions et leur langue, mais vivent d’agriculture, jouent au football, et nous réclament notre adresse Facebook !

On se rend compte à quel point internet est devenu un bien de première nécessité. Ici, ni eau courante, ni toilettes, ni véhicule motorisé, mais le wifi est disponible, et nos hôtes ont un smartphone..

Arrivés à Macas sous un temps toujours maussade, nous décidons de tracer plus au sud où les cieux semblent plus cléments.

Direction Cuenca en bus. 220 km à déduire des 2 à 3.000 que nous n’aurons pas le temps de parcourir à vélo lors de notre périple.